samedi 7 novembre 2015

Étoiles formidables et univers nébuleux.

Me revoilà ici, comme si ce que je lisais d'ultérieurement écrit, n'était pas de moi. Toute cette magie que je voyais, toutes ces étoiles dont j'imprégnais chacun de mes mots.


Tout avait disparu. Tout avait été dévoré. Par une chimère, une sensation non pas trouble, mais qui créait le trouble. Quand avais-je décidé de m'abandonner à une vision des sentiments et de l'amour erronée.. ?


Me revoilà donc. Me revoilà avec une nouvelle vision, un nouvel avis, une nouvelle démonstration d'amour et de sentiments. Une chaleur magnifique, symbolisée par une flamme fantastique. Un brasier sans limite, attisant chaque recoin de mon âme, appelant chaque parcelle de ma peau. Et moi qui croyait que plus jamais je ne serais capable de ressentir de "l'amour".


En fait, je me trompais et en même temps, je donnais raison à quelque chose de fabuleux.


 Je vais commencer par le meilleur. Tout d'abord donc, je donnais raison au fait que je ne croirais plus JAMAIS à cette forme déchue et manipulatrice d'un pseudo-amour. Basé sur le respect de l'autre en sens unique, au fameux "comporte-toi bien, et entretiens moi, car je suis la plus belle chose que tu auras dans toute ta vie." En ayant pour simple contrepartie, l'équivalent en sentiment d'une gamelle de pâtée pour chien que l'on m'aurait jeté devant la figure, alors que j'étais affamé de sentiments. Et la douce mélodie de mots tous plus crus les uns que les autres, allant d'être comparé à l'être le plus abject de la planète, tout en étant agrémenté du terrible"tu es la pire chose qui me soit arrivée dans toute ma vie." Drôle de discours que de se revendiquer être la plus belle chose d'une vie, tout en étant avec "la pire chose" que l'on pourrait connaitre. J'y ai cru, j'ai culpabilisé, j'ai vu ce jour-là un fragment de ce que je pensais être, devenir le pire des mensonges que j'aurais pu m'infliger.


Mais non. Je ne satisferais plus jamais le sadisme "passionnel" de quelqu'un, même en me disant qu'accepter cela, revient à le faire sentir mieux. Cela revient juste à exposer toutes ses faiblesses, au pire des démons. Ce démon allant même jusqu'à simuler les larmes, du moment qu'il pourrait endosser le rôle d'agresseur et de victime dans le même temps, cela lui permettrait d'être l'aguicheur tout en étant celui qui repousse par la suite. Une belle hypocrisie et une magnifique mise en scène, le tout réalisé par la souveraine du vice.


 Merci pour cet enseignement, plus jamais l'on ne m'y reprendra, car parfois ce que l'on croit être le plus doux et le plus beau des sourires de la terre, n'est en réalité que le visage le plus cruel que l'on pourrait envisager un jour voir. Tout comme les plus belles paroles que l'on pourrait entendre, se transformerait en un discours prononcé avec un excès de langue de bois. C'est merveilleux.




Cependant. Comme je le disais aussi. Je me trompais. Je faisais erreur en disant que plus JAMAIS je ne croirais à l'amour. En réalité. Plus jamais je ne croirais en CET amour. Et seulement une âme malade s'acharnerait à suivre un seul raisonnement et à ne jamais ouvrir les yeux, sur le paysage vital sillonnant sans cesse face à elle. Et la richesse véhiculée par autrui.


Mais autrui est un bien vaste mot. Ou alors au contraire bien trop impersonnel et trop faible pour définir cette personne.
Cette étoile fantastique.


(Suite peut-être plus tard...)

jeudi 4 juin 2015

Ondées et noirceurs.



 "Le passé c'est le passé."

 Qui peut bien avoir dit un jour de tels mots ? Le passé ? Vraiment passé ?
Pfff. Je n'y crois pas. Je ne peux y croire.

 Des souvenirs, des mots, des pensées, remords et regrets, des gestes, des larmes, de la colère. Et surtout le morceau d'acier le plus résistant de tout l'univers. L'amour.
 Ca n'a pas de sens.. Ce que j'écris ici, toi (oui Toi, Claire), je n'en sais plus le sens. Tu ne dois plus me lire depuis un moment. Au final, tous les mots réunis ici, sont sûrement oubliés, remplacés par des nouveaux. Bannis.

 Mais tant pis, je ne me focalise plus sur les aspects négatifs du temps, qui s'écoule, des joies qui ont coulé en même temps que le navire sombrait.


 Mais... Voilà, cela fait un petit bout de temps que j'ai déjà repris le travail. Qu'est ce que le monde m'agace. Mais ça, ça t'a toujours énervé, que je sois si imbuvable avec tout ce qui m'entourait, avec le recul que je prenais, avec mon regard désintéressé, distrait, non-investi. Je me suis fait une raison.

 J'ai accepté d'avoir un poste avec des "vraies responsabilités dont on ne se détache pas comme ça" qui font que le temps défile, bien vite, mais sans pour autant me donner aucun point d'accroche, je ne cherche plus à "vivre le présent" comme je ne te cessais de te le répéter. Je me fais chier, mais je le fais.
 Après, ce que je fais est intéressant, mais à chaque fois que je passe dans une ruelle, que je regarde notre fleuve d'un certain endroit, que je m'aventure au cinéma, quand je pense à des moments, à des sensations qui désormais m'échappent complètement, et bien, je sais très bien avec qui ai-je vécu tout cela.


 Quand je devrais être à cent pour cent concentré sur mon travail, tout m'échappe. Le sol s'effrite sous mes pieds. Je me perds dans une phrase "Voulez-vous vraiment reconduire votre engagement de commande sur le mois prochain"... Engagement ? Ah oui. J'en oublie ce que je faisais, je perds mon regard dans des chiffres, dans des papiers, sans âme, sans sentiments. J'ai toujours admiré cela chez toi d'ailleurs. Tes traductions "sentiments à équation..." Au final. C'était une bonne façon de voir les choses. Je n'avais juste pas la même.. Et finalement, cela me convient car sinon, chaque ligne, de chaque contrat, de chaque commande. Tout serait un flux permanent de sentiments et autres souvenirs.


 Je sais. "Souvenirs" t'agace. Mon passé t’écœure, je t’écœure. Que je puisse encore écrire, t'est peut-être désormais totalement étranger. De toute manière, écrire quoi ? Tu étais mon inspiration. Toi et ton foutu caractère.

 Ce foutu caractère. Le tien. Ses défauts. Ses grandes qualités.

 Je ne sais plus écrire les sentiments, je ne sais plus lier les émotions comme je le faisais avant.
Avec mon travail, j'ai pourtant changé de rythme de vie. Je lis, là où avant je jouais majoritairement, j'essaye de retrouver ce que je n'ai plus.

 Et à chaque fois. J'en reviens au même point.

Mais... Voilà. Je te lis, encore. Alors que cela ne me concerne sûrement plus du tout.

Tu me manques.


 C'est beau d'avoir une armure, mais je le paye désormais tellement. J'aurais dû m'ouvrir davantage. J'aurais dû sûrement écouter davantage. Je fais face, toujours un genou au sol, je me dis que chaque coup que je parerais sera le dernier, jusqu'à ce que le suivant me rappelle qu'il n'y a pas de fin dans ce genre de cas. J’espère des accalmies, encore et encore.
 Des moments où, les souvenirs ne reviennent pas. Des instants où, le silence reprend un règne serein dans ma caboche. Et bien, ces instants et moments. Ils sont discrets. Autant que les pas d'un chat. Ils sont espacés, bien trop espacés.

 Mais bon. Bien que je ne "sois pas là, pour être ici",  voilà, les souvenirs sont là, encore et encore.
C'est brouillon encore. Et encore.
Pour dire vrai, je ne sais pas si, de toute manière, l'ordre importe d'une façon quelconque ici...

 Bref, bon courage à toi, à te lire, j'ai l'impression que même si un "bon courage" ce n'est rien, et bien, tu as l'air de surmonter à nouveau une étape non pas sans difficulté..

 A la prochaine.

jeudi 14 mai 2015

Désolation, sans consolation.

Je hais les soirées de type étudiantes.

"Trouves-toi une copine"

 Voilà, ce à quoi se résumaient ses dernières paroles. Après un joli "Merci pour ton honnêteté" plus un mot, rien, juste un mur. J'en avais marre de trépigner seul, là, dans mon désert.

 Pourquoi une personne extérieure a-t-elle voulu s'y lover ? Peut-être pour se blesser, ou peut-être juste ignorait-elle. Je n'en sais rien, et devoir être avec quelqu'un en calculant chacun de mes gestes pour ne pas enfreindre telle ou telle règle est compliqué.

 Une adepte du célibat, une adepte du fluide, sans accroc, qui veut de la simplicité, là où tout normalement peut se compliquer. C'était la première fois qu'une fille faisait le premier pas vers moi. Onde de choc. Contexte étrange mais acceptable, personnalité ? Détestable. Mais ça, c'est sûrement mon critère favori. Un corps ? Normal, sans excès, sans flagrance, sans tentation apparente, mais non pas sans charme.


"Trouves-toi une copine."

 J'y travaillais, vraiment, étaient-ce des efforts ? Je ne pense pas. Était-ce voulu ? Je ne pense pas spécialement non plus. Cependant voilà, les faits se sont amenés à moi, des sourires, une discussion, un verre, un autre sourire. Elle se rapproche, tente-t-elle une approche ? Je n'en sais rien, de Roméo et Juliette, j'étais souvent sous le balcon, à essayer de rejoindre l'autre, plus que l'autre ne me voulait. Chacun son rôle après tout, cela doit-être la règle de base.

Mon territoire, ma proximité, mon espace où je peux respirer. Des sentiments ? Aucun, mais après tout, cela vient peut-être avec le temps. Des mots maladroits, j'essaye de les entendre avec le plus de souplesse possible pour ne pas la froisser. Je réponds d'un sourire. J'esquive le sujet, j'en relance un autre; Trop de gens autour de moi, trop de pression s'accumulant en moi.


Et toujours cet écho :
"Trouves-toi une copine."

Comment font les mecs pour dire non à une déclaration. De l'offre et la demande, je me suis toujours senti demande. Il fallait se battre, il y avait toujours un autre en parallèle, un ami trop proche, une connaissance trop audacieuse, un gêne, un perturbateur. Comment ne pas s'user si l'on est toujours celui qui doit se mettre en avant pour capter l'attention de l'autre ?

Je me disais de prendre mon courage à deux mains, "Accepte, accepte, cela ne te coûte rien". Facile à dire, facile à faire, mais pourquoi ai-je mis tant de temps à ne serait-ce que mettre au clair toutes ces idées dans ma tête.


Tu m'as poussé à bout.
"Trouves-toi une copine. Trouves-toi une copine, cesse de m'harceler."


Une main, qui attrape la mienne, deux yeux noirs qui se plantent dans les miens, une obscurité sans limite, l'inconnu surtout, d'elle que je connaissais si peu, d'un trait, je devrais "m'engager" à la connaître davantage. Je devrais être capable, de créer du nouveau, des gestes tendres, qui commençaient là, sur le moment.

Deux yeux noirs, mais ardents comme une braise rouge. Qui s'y frotte, s'y embrase. Sa séduction a fonctionné, pendant un instant j'ai fermé les yeux, perdu entre cette sensation, entre ce breuvage traître qui perturbe ma réflexion. J'imaginais son visage se rapprocher du mien. Je l'imaginais grimper sur le bout de ses pieds pour se mettre à ma hauteur.


"Trouves-toi une copine."
STOP.


Voilà, qu'elle fut ma réponse, trop d'informations, trop d'intrusion. Qui est-elle pour ainsi vouloir m'embraser ? Qui peut se permettre cela ? Personne. Ah si, peut-être une personne, mais décidément bien trop occupée pour pouvoir penser une seule seconde à moi.  La seule personne capable de vouloir m'envoyer ailleurs pour m'oublier, la seule qui souhaiterait m’exaspérer de son bonheur, décrivant, savamment chaque mot, pour me faire bouillir. Oubliant parfois des détails d'un passé pourtant si beau. Toi. Toi.

Toi qui dit si facilement, "oublie-moi" "remplace-moi". Bordel, mais qui es-tu pour dire des trucs pareils ? Une fois de plus, je te désobéis. Ma conscience s'est auto-brimée. j'ai été sec, terrible, froid, cruel, presque à se donner un aspect intouchable, un "je suis pris" monumentalement faux, mais terriblement appréciable à dire. Libérateur, comme si sur le moment j'avais repris une bouffée d'air glacial, refroidissant tout mon système. Remettant au clair mes idées, étant capable de sourire tendrement à cette prétendante qui ne le fut que durant quelques instants, lui expliquant tout bonnement que ce n'était juste pas possible. Que mes sentiments étaient enfermés, dans une boîte scellée lourdement, au fin fond de moi.


"Trouves-toi une copine".


Cesse de me tenter, Claire. Tu sais que cela fonctionne, que cela fonctionne très bien. Tu laisses des crochets que l'on ne peut pas retirer, sur une paroi totalement verticale. Pourquoi ? Serait-ce ta manière de t'accrocher à moi ? Ou de me faire comprendre que quelque part encore, je ne peux renoncer ?

Je ne comprends pas. D'une part, j'aimerais te chasser, à jamais. Partir avec ce "Merci de ton honnêteté". Mais bordel, je t'aime tellement que quand je te chasse, tout mon système bute, dévore ce qui m'entoure, détruit ceux qui oseraient s'approcher.
"Je t'ai bien élevé" Oui. Tellement que certaines lois se sont ancrées tellement violemment en moi, que j'en suis devenu aussi sympathique qu'une porte de prison. C'est ça le plus dur à accepter. Même quand tu n'es pas là, tu y es encore. Te rends-tu compte de cela ? Joues-tu volontairement avec ?



Je suis là. Je n'ai pas la volonté de faire semblant de m'accrocher à du nouveau. Je ne suis pas fait pour. Merde.

Et sur ce j'enterre bien violemment aussi ce "Trouves-toi une copine." Que je hais plus que tout. J'ai essayé de me laisser porter par ce jeu. Je n'y arrive pas. Mais, cela, je ne peux que t'en remercier.
Merci Claire, de façon vraiment honnête, sans ironie quelconque. Juste merci.


A bientôt, qui sait.
Ah et. J'emmerde ces mains chaudes.
Je connais aussi mon emprise. Mes yeux, mon caractère pourri. Mon corps difforme, mon cran, ma colère, mon sourire, mes réveils, mon attitude. L'ensemble de ma peau brûlante.

samedi 9 mai 2015

Désert de poussières.



M'y voilà enfin. Je touche le fond de cette abysse de noirceur que j'ai réussi à créer faisant face à la plus belle lumière de l'univers.


J'étais le roi d'un désert. Un désert de chagrin, de peur, de colère, de mensonge. De moquerie, d'humiliation. Chaque jour, chaque nuit, chaque fraction de temps où je peux fermer les yeux. Je le sens.


Je sens mes mains difformes s'introduire dans ce sable gris, je le sens couler entre mes griffes. Son frottement contre ma peau détruite, sa chute anormalement lente, dans chacun de ses mouvements il me parle. Cependant, ce sable n'est pas celui des autres, mais bel et bien le mien. Le monologue d'un muet parlant a un sourd. Le Roi de la noirceur, qui ne sait pas rendre heureux.


Voilà ce que je suis. Et pourtant. Toi. Soleil d'Or, je sais que tu as pourtant tout fait pour me tendre la main. Pour me donner cet échappatoire. Je ne le méritais pas. Je ne te méritais pas. Cet enfant des rêves, qui voulait se baigner dans la lumière, cet enfant innocent. Je l'ai tué alors que lui seul pouvait contribuer à mon bien.


Récemment, je ne pouvais plus supporter de prolonger mes journées dans cet enfer que j'ai moi-même engendré. J'ai tout essayé pour au moins te revoir. Me baigner dans ta lumière. Dans ton sourire. Dans tes mots. Dans tes rêves. Dans tes projets. En écoutant tes sentiments. Et en caressant ta peau. J'avais surmonté cette pente vertigineuse. Pour une fois. Je n'avais pas renoncé face a mes tords. J'ai merdé. Plusieurs fois. Trop de fois. Je suis insupportable, mais plus "L'insupportable", j'étais quelqu'un grâce à toi. Mais grace a moi. Voila où j'en suis retombé.


Je suis tombé des étoiles. M'ecrasant lourdement dans ce désert. A nouveau. Dans ce paysage vide. Dans cette abysse sans fond. Mes dents pourpres sont livides. Plus rien ne semble me paraître délectable. Mes griffes ne se planteront plus jamais dans du solide. Je suis devenu mon pire ennemi. En devenant le tien..


Mon masque pèse une tonne. Il est empli de tout ce qui pourrait me tenir debout. Mais finalement. Il ne s'agit quand même que d'un simple fardeau. Une entité parasite. Qui me fait suffoquer. Je me retrouve a nouveau dans cette pièce blanche, au plus profond de mon désert. Je me vois face a ce masque, que j'ai rendu aussi ignoble que moi. Me désignant du doigt cette falaise qui a subi une érosion fatale. Emplissant cet océan de sentiments, de roches sombres, créant un remous effervescent et infini.


Je vois ce masque qui rit de moi. Qui rit d'avoir obtenu cette perte, ma propre perte. Quelle stupidité. Quel esprit colérique renoncerait soi-même a son équilibre ?


Je me retrouve donc là. Assis en tailleur au sommet du rocher s'élevant le plus haut dans mon désert. Surplombant cette étendue, toute aussi glaciale que vide. Je sens cette brise hurlante sifflant à chaque fois qu'elle entre contact ne serait-ce qu'avec un grain de sable. Les emportant, sans destination possible, mais leur promettant un voyage sans retour.


Moi aussi, j'aimerais être balayé par cette brise. Tandis que les deux seuls mots qui me viennent en tête, sont ceux qui ont toujours su me sentir autre qu'un fantôme dans son désert. J'aimerais que tu les lises. Mais je comprendrais que rien ne leur donne une quelconque once de valeur.


Je t'aime.

jeudi 30 avril 2015

Mes erreurs.

Roi d'un désert vide. Roi de la colère. Mais Dieu des conneries.


Je ne sais pas ce qui a bien pu me traverser l'esprit tout a l'heure. Tout a l'heure. Ce moment où enfin les médicaments agissent. Ce moment où je sens enfin ma tête tomber d'elle-même en arrière. Être soulagé d'une douleur nocive.
Et bien voilà, a ce moment la. Je suppose que nous étions en totale opposition. Moi je venais d'être soulagé et toi, tu recevais cette horreur. Oui horreur. Pourquoi-a-t-il fallu que je ne sais quel merdier me passe par la tête pour que ce prénom maudit me passe par la tête..
J'ai déjà spammé ton téléphone. Me suis déjà insulté de tous les noms possibles. Mais quel connard. Pourquoi après tous ces jours où nous nous voyons, durant lesquels nous parlons. Durant lesquels, je ne m'enfuis pas face à tes mots justifiés, je les accepte a leur juste valeur. Oui j'ai merdé. Oui je dois l'assumer. Car tu ne mérites en rien tout cela.


A l'heure qu'il est je devrais m'être rendormi. Je ne devrais pas être entrain d'écrire cela, étant allongé sur le ventre. Mais cela me tracasse trop. Et réduit a néant tout ce que j'aurais pu te dire. Alors je te le redis. Ne te mets pas en tête que j'ai dit cela par lapsus ou je ne sais quoi... C'était une faute sans raison. Je ne peux plus fermer les yeux sur ce que cette personne représente désormais. Je veux la chasser de mes souvenirs, je veux l'ignorer et je veux surtout réussir à t'apaiser toi.


Mes mots pour toi étaient sincères. Je te supplie de ne vraiment pas me tenir rigueur de cela. Je t'aime vraiment. C'est juste une punition de l'insomnie. Sans fondement, ni attache. Cela me révulse. Cela va sûrement ruiner la fin de ma nuit. Et faire que je m'en veuille encore plus. Bordel. Je n'avais pas besoin de ça.
Ainsi. Mon rayon de Soleil. Ma Déesse. Je t'en supplie. Pardonne-moi cette dérive du sommeil. Je sais que cela va t'avoir déçue et mise en colère... Après avant hier.. Je me sens poignardé par mon propre corps. Même pas mon corps. Même pas mon esprit. Cette personne en a été banni. Juste une insignifiante faute, sortie de nulle part. Que ça m'agace...


Demain si tu daignes me répondre. Je te présenterais de vraies excuses. A l'oral. Cela me détruit. Je t'aime. Et c'est bien contre ton dos que je voulais m'endormir. Comme mercredi soir. Où te quitter était terrible. Je ne voulais pas partir. Je voulais juste pouvoir dormir contre toi, que tu sois sur mon ventre, que je sois blotti dans ton dos...
Bref... J'espère que demain tu me répondras... Je le souhaite de toute mon âme. De tout mon corps. Et sur tous les efforts que je compte encore faire pour expier mes erreurs.


Je t'aime. Plus que tout au monde. Pardonne-moi cela..

samedi 25 avril 2015

Sérénité et Desir.



Les voici. Je te les avais promis. Mes mots.
Je voulais que tu les lises. Cela fait longtemps que je ne t'en avais pas adressé de cette façon. Le désordre me bloque, me perd, me noie. Mais tu as su briser ce froid. Nous avons su briser cette glace.
Et avant toute chose, mon Am, Amour. Je tenais à te remercier. Car dans ce tumulte, tu as su de tes yeux, de tes lèvres, de ta voix, de ton rire, de tes mots me réveiller. M'inspirer. Les sensations que je ressens me font revivre. Tu as chassé cette glace en posant tes lèvres sur les miennes, me faisant goûter à nouveau à cette saveur exquise. Je suis peut-être le seule a ressentir cela. Mais peu m'importe. Car je le ressens et que je ne cacherais pas ce trésor, qui vit en moi depuis que je te connais.
Entre nos querelles, nos retrouvailles, nos jeux, nos baisers, nos fous rires, nos joies, nos corps se liant inlassablement, tout nous décrit comme deux êtres fusionnels. Et, j'ai toujours cru en notre fusion.
T'oublier ? Jamais. Je le refuserais toute ma vie si il le faut, même si cela revient à te savoir avec un autre loin de moi.


Je ne peux pas me passer de toi. Je peux survivre à te tourner le dos quelques mois au maximum. Mais je le paie très lourdement. Parce que ce n'est pas naturel. Et que c'est avant tout un moyen de me rappeler mes erreurs. Mais surtout de me conforter sur quelque chose de vraiment particulier. Je tiens à toi. Je te veux. Je veux chaque bribe de ce qui compose celle que tu es. Je veux que tu me demandes de te rejoindre dans un bain, pour après me repousser, je veux me rendre tout seul fou de désir de toi, rien qu'en imaginant tes expressions les plus délicieuses. Je veux attiser ton rire, quitte à ce que tu puisses rire de moi, je veux admirer tes mimiques, je veux être près de toi.


Et bien que notre relation actuelle soit particulière, du moment que nous pouvons partager des moments ensemble, je l'apprécie. Et je ne disparaitrais pas. Car comme nous le disions avant. Même quand nous ne sommes plus ensemble. Nous revenons l'un vers l'autre. Et bien que le samedi soir dernier fut une confusion générale et partagée (je pense que pour toi aussi c'est le cas), cela a rompu ce silence. Il fallait que nous nous retrouvions. Notre terrain, nos habitudes, nos "trucs à nous". Toute la magie que nous créons lorsque nous nous retrouvons seuls. Nos caractères et nos gestes, nos rires et nos paroles. Nos musiques, nos films. Bref. Un univers unique. Rien qu'à Toi et à Moi.


Un bonheur unique. Que je refuse de perdre. Et c'est pour cela que je tiens à vraiment réitérer des moments comme ceux que nous vivons actuellement. Je ne saurais me passer de Toi. Et si durant notre nuit je passais mon temps à lier tes lèvres aux miennes, c'est que tu es délicieuse, et que je ne ressentais pas que du physique. J'étais heureux d'ignorer le film et à t'empêcher de le regarder par la même occasion. J'étais heureux de plaquer mon corps contre le tien. À saisir et caresser ta peau de mes mains. J'étais heureux que tu sois mienne. Et que je sois tien. Que notre cocon soit la seule chose importante de cette planète à ce moment-là. Et que dès que nous puissions le recréer, nous le recréions.


Cela va peut-être te paraître irréel comme texte. Mais sache que là, actuellement. Je voudrais que tu dormes dans mes bras, ou sur mon torse, ou près de moi.
Tu me manques. Toi et tout ton être. Ma Claire.
Réveille-toi bien, car je pense que tu liras ceci ton réveil...





dimanche 15 mars 2015

Dyslexie sentimentale

Ça y est.
Ca y était.
Ca y sera.. Peut-être.


En réalité. Je ne sais pas si ces mots seront lus. D'un côté. Je ne vois pas qui pourraient-ils intéresser. D'autre part. Je n'ai jamais eu de conversation et je crois ne jamais être capable, au grand jamais d'en avoir. Donc. Faisons comme si il s'agissait d'un journal. Un journal avec tellement de pages manquantes que même quelqu'un ne sachant pas lire pourrait le comprendre. Le néant. Un néant amer.


Je vais donc jouer au jeu de la double personnalité, comme ça peut-être lirais-je moi même ces quelques mots.. Double personnalité. C'est stupide mais au final j'ai cette sale impression que ce néant dont je voudrais parler ne fait pas que m'entourer. Mais est clairement en moi. Je ne comprends plus mes propres ressentis. Je suis un oursin. Pour les autres. Pour moi. Et encore. Les autres. Qu'est-ce ? Je me contrefous de plus 99,99% des personnes que je croise fréquemment. Les autres au final, bien que désignés par ce terme très limité, sont les personnes pour qui j'ai un minimum d'intérêt. Pour qui je peux modifier ma façon d'être. Ou que je peux en tout cas vouloir faire l'effort d'essayer de changer.


Je suis nul en adaptation. Et surement peut-être en général. C'est une constatation tragique mais. Au final. Toutes ces protections que je me suis acharné á construire autour de moi n'ont créé que l'effet inverse escompté. A vouloir m'auto-maitriser, j'ai pensé pouvoir repousser et faire taire ce silence oppressant qui règne en moi. Au final. En m'enfermant dans ces protections. Je n'ai fait que créer un vent bien plus fort que je ne pensais pouvoir un jour imaginer entendre hurler en moi. Tout cela pourquoi ? Me retrouver seul en face de moi-même. Une fois de plus. Sans voix. Sans mot. Avec cette sensation trouble de me rapprocher de celui que je dois être réellement. Quelqu'un de paumé. Capable de montrer un chemin aux autres. Mais soi-même trop perdu pour être capable de l'emprunter, et de m'enfuir aussi de ce désert dont je suis le roi. Le roi du Néant.


Je crois que je touche le fond. Totalement. Mais cette fois-ci. Pas question de trébucher, pour me dire que du tchernobyl ou je ne sais quelle autre merde pourrait faire passer le temps à mon esprit perdu. Je suis paumé. Mais si je dois retrouver mon chemin. Je le ferais seul et sans aucune substance douteuse ou même une autre personne. Je suis incapable de rendre heureux. Je joue avec mes propres sentiments. Alors de quel droit pourrais-je espérer mériter ceux d'une autre personne. Je suis mon pire démon. A vouloir trop réfléchir pour tout ce qui m'entoure, j'ai perdu toute construction rationnelle à mes réflexions. Je ne sais plus depuis trois ans qui je suis. Je ne me comprends pas. Tout ce que j'ai pu vivre, du plus agréable (que j'ai vécu avec sûrement la personne que je trouvais le plus unique en son genre -le genre attirant par le fait que l'on ne comprend rien en cette personne, créant ainsi une attraction folle, par le simple fait de vouloir la comprendre-) au plus désagréable (la vie en général, avec toutes les personnes qui ont pu y participer) me hante. Chaque seconde. Comme si je la revoyais. Cette image masquée qui m'est totalement propre. Ce moi, qui me frappe de souvenirs. Cette pièce blanche dans laquelle inlassablement, je me faisais tuer, par cette femme qui n'était au final que la représentation la plus brute de mes sensations et de mes sentiments. Tout me tombe dessus. Le sol s'effondre sous moi. Les plafonds qui se trouvent au-dessus de moi n'ont même plus la décence d'avoir une échelle raisonnable. Je me retrouve là, encore une fois, face à cet océan. Assis sur le rebord de cette même falaise. A regarder cette immensité incompréhensible, qui stagne.


Mais c'est ainsi. Même la, alors que je n'écris qu'à moi. Je suis incapable de me retrouver dans cette apocalypse de pensées plus décousues les unes que les autres. Même lorsque je repense a ces années durant lesquelles j'avais sa main dans la mienne. Même quand je ressentais le bonheur, moi qui n'y croyait pas. J'avais peur. Peur de tout perdre. Peur que j'en sois le responsable. Et bien voilà. A chasser le naturel, on ne fait que le faire revenir plus puissant et plus virulent. Je ne comprends pas quel est ce poison qui peut ainsi me ronger les veines. Pourquoi personne ne peut me dompter. Qu'est-ce qui me rend insaisissable.. ? J'aimerais au final que quelqu'un musèle cet animal qui hurle en moi. Ou que l'on me délivre de ce désert dans lequel j'ai cru bon de m'enfermer. Ma force était ma colère et ma peur des autres aiguisait cette lame que je m'auto enfonçait dans la poitrine. Comme si je voulais moi même m'arracher ce truc qui bat et qui me fait au final souffrir. Je pensais pouvoir y résister. Je pensais que les sentiments ne venaient que de l'âme. Je me plantais royalement. A force de croire ça. Même mon corps me fait la gueule. Ne serait-ce que lorsque que mes mains s'entre-frictionnent. Elles me rappellent la douceur et la chaleur d'une peau unique. C'est une mutinerie...


Je ne croyais pas au bonheur. Mais je désirais plus que tout pouvoir y goûter. Cependant. Ce corps qui est mon armure, et cette âme qui anime mon armure... Aucun des deux ne semblent m'appartenir. Je ne comprends rien. Je n'ai jamais appris à comprendre. On ne m'a jamais appris à comprendre. Je ne sais même pas qui écrit en ce moment. Ma tete ? Mon âme ? Mon coeur ? Une expression ? Un sentiment ? Bordel.


Un flot de sensations troubles. Un flot de questions sans réponse. Le Néant.


Au final. J'ai beaucoup écrit. Pour ne rien dire. Ou alors, cest que moi-même je ne comprends pas ces mots. Si quelqu'un un jour les comprends. J'aimerais bien qu'il m'apprenne a les comprendre. Je ne suis après tout, que le gamin a qui l'on a confié le trône de ce désert, n'ayant même pas reçu une bribe d'éducation.


La seule chose que je retiens de tout ça. C'est que grandir dans la solitude, même quand on croit bien réussir. Ce n'est pas une vraie croissance. C'est un jeu de survie sans aucune putain d'issue.


Salut.